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Ensemble, on va plus loin…

Contexte actuel

Déjà, il s’agit pour ceux restés sur le terrain et des autres restés à la maison, de se reconnecter. L’enjeu est non négligeable : d’un côté, se resituer au-delà de sa cabane, pour prendre conscience de l’interdépendance entre soi et l’autre (collègues, management). De l’autre côté, redécouvrir la valeur-ajoutée des autres, alors qu’on était tranquille, qu’on pouvait se concentrer sans toutes ces sollicitations. Et, nous vivons une période charnière d’hybridation du travail : télétravail et travail sur le terrain.

Le modèle de l’entreprise « institution »

Systèmes de rémunération et de récompense encore majoritairement individuels jouent-ils un rôle néfaste pour l’intelligence collective ? Nous sommes loin de l’entreprise « plateforme », où des partenaires indépendants se trouvent et se retrouvent, pour monter des projets ensemble. En effet, il ne faut pas attendre les clivages actuels pour se rendre compte que les groupes sont potentiellement « divisés ». Le tout est de parvenir à mettre l’énergie sur ce qui rassemble, à construire sur les différences, les tensions. Dans la vie d’un groupe, il est important de donner une place aux histoires, individuelles et d’équipes. Le fait de les « narrer » créent d’emblée des passerelles, des effets miroir, car on se reconnaît dans l’histoire de l’autre, on se compare, on se relie… Cela passe par une libération de la parole, la permission de nommer et vivre les conflits.

Notre culture, nos conditionnements

Ce n’est pas spécialement simple dans notre culture où on nous conditionne à être « poli », au prix du parler « vrai »… terrain propice aux non-dits. Notre éducation nourrit également la croyance du « pas assez », comme si nous devions nous battre pour avoir droit à notre part du gâteau. Le paradigme de la compétition, c’est l’autre qui devient menace. Et puis, nos croyances peuvent sérieusement enrayer la coopération : « je dois m’en sortir seul(e) », « on ne peut compter que sur soi-même », etc.

Natacha